37 Mort du poème*

Publié le par Eric Valnerbauch

Elle ne le retient point
entre ses quatre planches,
Il ne la relève point
de son obscure fosse,
Ils ne détachent leurs yeux de nous,
Ne retirent pas leurs mains,
Inertes, à nos lèvres avides.
A quoi songent-ils à présent ?
A quoi songeons-nous ?
Et se poursuivent de longs silences
Lorsque, enfin, d’une voix ferme :
« Suffit!  Debout ! En vous je dois
Mourir franchement !
Aussi rappelez-vous les jardins,
Les allées, ces heures où le destin
Nous rapprocha, quand, si insoumis,
J’eu le chant à vous faire entendre.
Mais tout est venu, maintenant.
Je me ferme. Je m’ouvre »

*Poème très étroitement inspiré d’un poème de Pouchkine.

Publié dans Eloge de la Rouille

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article